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C’est une expression inventée aux États-Unis pour justifier des mensonges de la période Trump. Au lieu de valider le fait que l’on ment lorsque les faits le prouvent, on parle d’alternative facts. Des faits alternatifs. Un peu comme les écoutes « alégales » inventées par les services de renseignement et ressorties ensuite par les politiques qui pourtant ont fait du droit et savent que quelque quelque chose est légal ou illégal. Il n’y pas pas de milieu.

Cette semaine, le garde des Sceaux était interviewé par s’est offusqué : « Je veux vous dire que le gouvernement, naturellement, n’a aucune posture hostile en ce sens que l’on permettrait impunément -rendez-vous compte!- de lacérer des tentes, et même qu’on l’encouragerait et qu’on ne distribuerait pas de vivres à ces migrants… (…) Je ne veux pas qu’il y ait un seul téléspectateur qui ce soir puisse penser une chose pareille »

Cela fait pourtant des mois que les associations documentent, photos et vidéos à l’appui les lacérations de tentes, de réservoirs à eau, la disposition de rocher pour empêcher les associations de déposer des containers d’eau… Louis Witter, photojournaliste a pu rendre compte de ces exactions permanentes.

Gérald Darmanin a également nié quelques jours plus tard. Les Alternatives facts ont un bel avenir…

Mais la novlangue aussi. Pour tenter de faire passer l’idée que le gouvernement se soucie du sort des migrants , après le naufrage de 27 d’entre eux, Marlène Schiappa a été envoyée sur place. Il faut lire le communiqué de presse qui annonce ce déplacement pour le croire…

Lorsque les associations déplorent les lacérations de tentes, ce gouvernement parle de « processus de valorisation et récupération des biens abandonnés sur les sites faisant l’objet d’un démantèlement« 

Nés avant la honte, comme disent les jeunes…